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Aéroclub de la Haute-Saône
2500
Route de l'aérodrome - 70000 FROTEY-LES-VESOUL
09.61.37.53.85 aeroclub70@wanadoo.fr |
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Le temps des vœux du mois
de janvier bat son plein, et notre club
n’échappe pas à la tradition, avec le partage
d’une galette qui a permis dernièrement de se
souhaiter entre membres les meilleurs vœux pour
2023. Qu’une excellente santé nous accompagne
tous, afin de réaliser tous nos projets,
familiaux, professionnels et aéronautiques
aussi. 2023 sera peut-être pour
certain l’année du premier pas en aéroclub, avec
un baptême de l’air offert ou le vieux rêve de
piloter enfin à accomplir. Quand pour d’autres,
cette année sera la dernière ligne droite pour
compléter l’apprentissage et se présenter à
l’examen LAPL ou PPL qui se travaille depuis un
moment déjà. Pour certains pilotes, l’an
nouveau sera celui de la découverte, des
navigations à tenter pour voir d’autres paysages
et pratiquer de nouveaux aérodromes. Le maillage
de notre beau pays est assez riche en pistes et
clubs pour faire correspondre beaucoup de jolis
endroits avec l’autonomie de nos appareils,
alors en vol vers de nouvelles aventures ! On fêtera cette fin d’année
les 120 ans du premier vol d’un avion motorisé,
celui des frères Wright, qui le 17 décembre 1903
s’est élancé pour un bond de 260 mètres de long,
parcouru en 59 secondes exactement. C’est
Orville, le frère de Wilbur qui fût le premier à
arracher l’appareil du sol, et ils se
partageront 4 vols ce jour-là, retenu comme la
date officielle pour marquer le début de
l’incroyable épopée aéronautique que nous
vivons. Posé sur une catapulte sur
la plage de Kill Devil, à Kitty Hawk, en
Caroline du Nord, leur appareil baptisé
« FLYER » est prêt à se lancer. Orville aux
commandes, pouvait-il imaginer à ce moment-là
l’incroyable aventure industrielle qui se
dessinait et qui fera de l’aéronautique un
élément essentiel du développement des nations ?
En France, les pionniers ne manquent en ce début
de siècle, et Clément Ader, dans son Eole
imitant la chauve-souris, parviendra quelques
temps plus tard à décoller, et aussi à faire un
virage en vrillant ses ailes, une première là
aussi. Les incroyables inventeurs et leur drôles de machines se succèderont par milliers, et durant les années qui suivront, pas un mois ne se passera sans une première mondiale. De tous temps, un record de distance, un autre d’altitude ou un exploit de vitesse sera tenté et réalisé. Partout autour du globe les concours foisonnent pour encourager les industriels à construire encore plus grand, et plus rapide. Les avions deviendront des armes dès 1914, puis des voyages s’organiseront avec les compagnies aériennes pour remplacer les bombes par des passagers dès 1930.
L’aéropostale et les lignes
exotiques poursuivront selon la capacité de ces
drôles de machines à nous emmener encore plus
loin. Pour aller encore plus vite, c’est Chuck
Yeager qui passera la barre prétendue
infranchissable du mur du son en octobre 1947.
Un homme marchera sur la lune en 1969, et
Concorde relie Paris et New-York en presque 3
heures la même année. S’en suivra un essor
phénoménal du transport aérien civil, doublé
d’une aviation militaire qui en France
propulsera les Mirages 3 ou 4 à deux fois la
vitesse du son dès 1958, avant l’arrivée du
Mirage 2000 en 78 et plus tard du Rafale qui
effectuera son premier vol en juillet 1986. Puis l’engouement pour les
voyages low cost nous fera construire des avions
de plus en plus grands et le géant A380
emportera plus de 500 personnes à 10.000
kilomètres en 2005 ! 10 ans plus tard, les
ingénieurs aéronautiques nous permettront de
voir Solar impulse décoller pour un tour du
monde sans une goutte de pétrole, juste avec de
l’électricité due au soleil. Contrairement à
l’aventure malheureuse d’Icare, l’astre fétiche
pourra réchauffer sans danger les gigantesques
ailes du prototype parées de cellules
photovoltaïques. L’aventure continue, encore
et toujours. Cette fin de janvier, un pilote
s’est élancé pour une nouvelle première
mondiale, assis aux commandes d’un avion
propulsé entièrement à l’hydrogène, depuis un
petit aérodrome anglais. Maintenant, les avions
électriques équipent peu à peu nos écoles de
pilotage, et tous les constructeurs planchent
sur des projets à propulsion décarbonée,
destinés à l’aviation d’affaire ou de loisirs.
Hélicoptères, avion léger et Ulm suivront les
progrès en cours. Orville Wright pouvait-il
imaginer ce que son saut de puce provoquerait
dans la révolution industrielle naissante, et
son frère Wilbur n’imaginera pas ce jour de
1903, que 120 ans plus tard, beaucoup d’autres
pilotes ressentiront la même émotion que lui.
Celle qui motive le commandant de bord dans son
cockpit, assis aux commandes d’un appareil de
plusieurs millions de dollars et bondés de
touristes. Ou bien encore cette émotion qui
provoque ces frissons que ressentira le jeune
pilote entendant son instructeur lui annoncer :«
Maintenant, c’est à toi de partir seul aux
commandes ! », un sourire aux lèvres en ouvrant
la verrière, à 2 minutes du premier vol solo. 120 années viennent de
s’écouler dans notre monde aéro, et même si la
fratrie Wright ne pouvait en aucun cas
s’imaginer le tourbillon technologique qu’il
adviendrait après leur exploit, on réalise tout
de même chaque jour, que leurs émotions et les
nôtres sont restées les mêmes… Meilleurs vœux à toutes et tous, bons vols et belle année !
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