Jeudi
25 février, 35 membres de l'aéroclub de Haute-Saône étaient
invités par le lieutenant-colonel Mercier, "patron"
de l'escadron 02.004 "La Fayette", sur le base
aérienne 116 de Luxeuil pour assister à un vol de nuit.
Accueil
en salle de briefing pour une présentation de l'escadron et de
ses missions où, immédiatement, on a ressenti la passion et la
chaleur du lieutenant-colonel Mercier et de ses hommes. On se
sentait chez nous... Passage en salle de permanence
opérationnelle au milieu des pilotes et des navigateurs, tous
aussi discrets et sympathiques les uns que les autres,
n'hésitant pas à répondre à nos questions et à venir
engager la conversation.
Ce
fut ensuite le briefing des équipage de la mission qui allait
décoller à bord de deux Mirage 2000 N pour un périple à
haute vitesse et très basse altitude en suivi de terrain.
Pendant une vingtaine de minutes les données et les consignes
se sont enchaînées à un rythme fou, laissant les pilotaillons
que nous sommes, subjugués par autant de précision et de
maîtrise.
La
préparation et le décollage des appareils semblaient magiques
à nos "yeux d'enfants" dans de telles conditions
météorologiques ; pluie battante, faible visibilité, plafond
très bas et la nuit, à peine zébrée par la post combustion
des deux appareils.
L'exposition
statique des Mirage, commentée avec une inépuisable disponibilité
par "Léo" a permis à tous ceux qui n'en avaient
jamais eu l'occasion d'approcher de près ces machine
magnifiques, chacun essayant de faire durer au maximum le moment
passé sur le siège pilote. Et toujours, dans les yeux de tous,
la même lueur de bonheur.
Il
était tellement difficile de se détacher de ces images que
c'est "au compte-gouttes" chacun a regagné le
bâtiment de l'escadron où nous étions attendus en salle de
repos pour un moment extrêmement convivial. Même même
ambiance et même chaleur de ces hommes et de ces femmes avec
qui on se sentait entre passionnés. Immédiatement, bien que
très intimidés pour la plupart d'entre nous, la simplicité et
la complicité se sont installées et, presque naturellement, le
tutoiement fut de mise, ajoutant encore un petit plus à notre
bonheur, renforçant notre sentiment d'appartenir à cette
"grande famille" des gens de l'air. Cet échange avait
lui aussi quelque chose de magique et la joie communicative des
pilotes et navigateurs fit que le temps sembla s'écouler à un
rythme bien trop rapide.
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